Réponses à l’étude de cas : Refuser sans blesser

Vous évitez au maximum les contacts avec Fanny et vous vous arrangez pour paraître toujours débordé quand elle est dans les parages.

Au bout d’une semaine, Fanny vous “coince” à la machine à café, et vous demande si vous avez un souci avec elle d’un air contrarié et triste à la fois. Elle a en effet l’impression que vous l’évitez ces derniers temps et cela la chagrine beaucoup car vous êtes “la seule personne avec qui elle s’entend vraiment bien dans le service“. Un peu interdit, et vous sentant coupable, vous lui dites “Mais non, tu te fais des idées, mais c’est vrai que j’ai eu beaucoup de choses à faire ces derniers temps…“. Fanny, rassurée, vous raconte alors ces derniers déboires conjugaux, et vous passez votre pause café avec elle. Plus tard, quand elle vient dans votre bureau pour vous demander de l’aide, vous n’osez pas trop refuser sa demande, et vous acceptez à contre cœur, en vous jurant bien de lui dire un jour qu’elle abuse de votre gentillesse. 

SCÉNARIO  

Vous refusez timidement, en tournant autour du pot, mais face à son insistance et ses yeux de cocker, vous finissez par céder. 

Vous êtes un peu agacé par deux choses : le fait de ne pas avoir su être suffisamment ferme, et le fait que Fanny n’ait pas été à votre écoute, alors que vous, vous l’êtes toujours avec elle. De mauvaise humeur, vous laissez la tâche de côté pour le moment et décidez de vous y mettre seulement quand vous en aurez le temps. Le problème est que, pris dans le quotidien, vous oubliez complètement de l’effectuer. 10 jours plus tard, votre chef Marie-Pierre vient vous voir en vous demandant où vous en êtes de la tâche en question, car vous auriez dû la rendre il y a déjà 8 jours : Fanny lui a dit qu’elle vous l’avait confiée, car elle-même était alors sur un autre dossier très important et très urgent. Vous vous emportez un peu, en disant que vous en avez marre que Fanny vous donne des tâches supplémentaires alors que vous avez déjà beaucoup de choses à faire et que c’était normalement à elle d’effectuer ce travail. Marie-Pierre vous dit que vous n’aviez qu’à refuser, qu’en acceptant vous en preniez la responsabilité et que vous devez maintenant le faire en urgence. Vous répondez que la situation vous semble tout à fait injuste car vous faites toujours en sorte d’arranger tout le monde, mais qu’à l’avenir, et bien vous n’aiderez plus personne ! Bref, vous finissez par faire la tâche en question de mauvaise humeur, et en la bâclant… ce qui vous amène à subir de nouvelles remarques… 

Vous lui dites que vous comprenez sa situation, mais que vous pourrez l’aider seulement si vous finissez vos tâches d’abord et que vous lui ferez signe quand ce sera le cas.

Fanny vous demande tout de même quand vous pensez pouvoir la dépanner, car là, elle ne sait vraiment pas comment elle va pouvoir se débrouiller pour tout faire, elle se sent complètement sous l’eau. Vous l’interrogez alors pour savoir pour quand cette tâche doit être faite, et au vu du délai assez serré, vous lui répondez que cela va être difficile pour vous, et qu’il vaut mieux qu’elle aille voir Marie-Pierre, votre chef, pour lui en parler, et éventuellement voir avec elle comment réorganiser ses tâches et ses priorités, surtout si elle a vraiment l’impression d’être débordée. Vous ajoutez même que vous êtes un peu inquiet pour elle car cela fait plusieurs fois qu’elle vous dit se sentir très stressée, et qu’elle doit vraiment en parler avant que cela lui porte préjudice.  Fanny acquiesce et repart, son dossier sous le bras. Peu après, elle vous remercie de lui avoir parlé ainsi, car elle a pris conscience qu’elle n’arrivait plus à assumer sa charge de travail et a décidé d’en parler à Marie-Pierre.