4 conseils pour bien utiliser l’empathie dans un conflit

Publié le 09/05/2022 dans MICRO-COACHING Relationnel - Gestion des conflits

4 conseils pour bien utiliser l'empathie dans un conflit
L’empathie, c’est notre capacité naturelle à comprendre les émotions voire les pensées de quelqu’un d’autre. C’est un peu notre faculté à nous “mettre à la place” d’autrui. Alors comment l’empathie peut-elle nous permettre de désamorcer la colère chez notre interlocuteur ? Voici 4 conseils pour l’utiliser à bon escient :

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Traitez la forme avant le fond. Quand quelqu’un est en colère face à vous, c’est qu’il ressent de l’injustice ou de la frustration. Mais cette agressivité peut aussi être issue d’une forte anxiété. Donc avant même de traiter le fond du problème, rassurez d’abord votre interlocuteur par un langage corporel traduisant l’écoute et l’ouverture.

Verbalisez l’émotion que vous voyez chez votre interlocuteur. Le fait de se “voir à travers d’autres yeux” peut l’aider à se calmer, car il va se visualiser en train de vous agresser. En substance, cela consiste à dire une phrase comme “Je vois que vous êtes en colère et je vous écoute” ou “Je comprends que vous soyez vraiment inquiet”.

Montrez que vous êtes capable de vous mettre à sa place. Cela permet de trouver un point d’accord sur lequel vous appuyer pour reprendre une discussion plus sereine. Dites par exemple : “Vous êtes en colère et je le comprends. Je le serais certainement aussi si j’étais à votre place”. Cela ne signifie pas que votre interlocuteur a raison sur le fond, mais seulement que vous comprenez la raison de son état émotionnel.

Demandez à votre interlocuteur ce dont il a besoin. Toute émotion implique en effet un besoin. Par exemple, si vous êtes stressé, inquiet, nerveux, vous aurez besoin d’être rassuré. Si vous êtes en colère, vous aurez besoin d’obtenir justice ou réparation. Faites donc la demande suivante : “Comment puis-je vous rassurer ?” ou encore “Qu’auriez-vous besoin que je fasse pour vous ?”

MINI-EXERCICE

Les “neurones miroirs” ont un rôle bien particulier chez l’être humain, et ont été découverts en 2010 dans le cerveau humain. Mais d’après vous, quel est le rôle de ces neurones ?

1/ C’est grâce à eux que nous nous reconnaissons face à un miroir. Ces neurones atteignent leur “maturité” à l’âge de 18 mois environ chez les enfants, ce qui explique que c’est l’âge auquel ils commencent à avoir conscience d’eux-mêmes (et donc à se reconnaître dans un miroir).

2/ Ce sont des neurones qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu (humain ou animal) exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce)

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La bonne réponse est évidemment la réponse 2/ :
Les neurones miroirs sont en effet des neurones qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu (humain ou animal) exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce) exécuter la même action, ou même lorsqu’il imagine une telle action, d’où le terme miroir.
Les neurones miroirs sont l’une des découvertes majeures dans le domaine de la neuropsychologie de ces 10 dernières années. On les appelle aussi “neurones empathiques” car ils permettraient de simuler l’état émotionnel d’autrui dans notre cerveau et donc de mieux identifier les émotions éprouvées par les individus de notre entourage.
Ils auraient également un rôle important dans notre processus d’apprentissage, notamment lorsque nous apprenons en imitant autrui (comme le fait par exemple un bébé lorsqu’il apprend à marcher). Mais les neurones miroirs ont certainement encore beaucoup à nous apprendre !

Pour les curieux, quelques précisions sur la réponse 1/ :
Le “test du miroir” serait un moyen de mesurer la conscience de soi. Chez l’humain, le “stade du miroir” est en effet le moment où, vers 18 mois, l’enfant se reconnaît dans un miroir. D’ailleurs, les êtres humains ne sont pas les seuls êtres à avoir réussi ce “test du miroir” : les chimpanzés, les bonobos, les dauphins, les éléphants ou encore les corbeaux se reconnaissent également dans un miroir.
Ce stade psychologique existe donc bel et bien, mais ne met pas en jeu l’activation des neurones miroirs.