4 choses à savoir absolument pour faire face à l’agressivité

Publié le 21/09/2021 dans MICRO-COACHING Relationnel - Gestion des conflits

4 choses à savoir absolument pour faire face à l'agressivité - INSTITUT FRANÇOIS BOCQUET
Gérer l’agressivité des autres n’est pas évident, surtout quand cela provoque chez nous des comportements-réflexes qui peuvent renforcer l’escalade de la violence au lieu de la désamorcer. Alors quels sont les réflexes à avoir pour faire face à quelqu’un d’agressif ?

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Écoutez avant de vous justifier ! En effet, le premier réflexe que l’on a est souvent de se mettre sur la défensive et donc de rester centré sur soi quand on se fait agresser. Alors qu’il est beaucoup plus productif de se demander d’abord pourquoi l’autre est dans cet état-là si l’on veut le calmer… Et pour connaître la réponse à cette question… il faut d’abord l’écouter !

Reconnaissez la colère de l’autre et dites-vous que cette réaction (qui vous semble exagérée peut être) paraît forcément légitime à ses yeux. En effet, si l’agressivité vient d’un sentiment de colère, alors il est évident que l’autre s’est senti injustement traité, spolié, et qu’il demande justice ou réparation. Nier ce sentiment ne fera qu’augmenter la tension.

Montrez-vous rassurant. Quelquefois, l’autre montre de l’agressivité seulement parce qu’il n’a pas forcément conscience de ressentir de la peur ou de l’inquiétude au fond. Et quand on a peur, le besoin que l’on a est d’être rassuré, même si ce besoin est caché derrière une bonne couche d’agressivité !

Posez des questions précises à votre interlocuteur. Cela vous permettra dans un premier temps d’avoir plus d’informations sur les raisons de son agressivité. Et ensuite cela permettra à l’autre de passer du cerveau émotionnel au cerveau rationnel : il se déconnectera en quelque sorte de son émotion pour réfléchir à sa réponse.

MINI-EXERCICE

Parmi les phrases suivantes, déterminez celle qui, selon vous, désamorceront ou aggraveront l’agressivité chez l’interlocuteur.

1/ Il est inutile de vous mettre en colère : cela ne va pas vous aider.
2/ Je ne ferai rien tant que vous serez agressif avec moi, je préfère vous prévenir.
3/ Je comprends que vous soyez en colère et à votre place je le serais certainement aussi.
4/ Écoutez, je veux bien vous aider, mais il va falloir me dire ce qui se passe exactement.
5/ Ce qui vous arrive n’est pas de ma responsabilité, donc ce n’est pas la peine de vous énerver contre moi…

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 1/ Il est inutile de vous mettre en colère : cela ne va pas vous aider.
Agressivité aggravée. En disant cela, vous ne faites que nier la légitimité et le droit de se mettre en colère de votre interlocuteur (oui, se mettre en colère est un droit !). Il risque donc de sur-réagir de façon plutôt négative.

2/ Je ne ferai rien tant que vous serez agressif avec moi, je préfère vous prévenir.
Agressivité aggravée. Si votre interlocuteur est en colère, c’est parce qu’il pense avoir été mal traité. Il demande donc réparation. Ce n’est pas forcément en lui disant que vous ne ferez rien que vous allez calmer son émotion !

3/ Je comprends que vous soyez en colère et à votre place je le serais certainement aussi.
Agressivité désamorcée. L’empathie est ici maximale. En disant cela, on reconnaît le point de vue de l’autre. Cela ne signifie pas qu’on lui donne raison sur le fond, mais on essaie de voir les choses de son point de vue, ce qui est toujours positif si on veut le comprendre et calmer l’interlocuteur. De plus, la colère a besoin d’être alimentée par une opposition. Si cette opposition disparaît, la colère se calme et le cerveau relationnel peut émerger.

4/ Écoutez, je veux bien vous aider, mais il va falloir me dire ce qui se passe exactement.
Agressivité désamorcée. Le but est ici de glaner des informations factuelles sur la situation qui pose problème en essayant de s’appuyer un maximum sur les faits. Cette “recherche d’information” au niveau mental permet à la personne en colère de se reconnecter à son cerveau rationnel (celui qui stocke les faits et non pas les émotions).

5/ Ce qui vous arrive n’est pas de ma responsabilité, donc ce n’est pas la peine de vous énerver contre moi…
Agressivité aggravée. L’argument “c’est pas ma faute” n’a jamais été très efficace, avouons-le…