Les 5 croyances personnelles qui peuvent nous gâcher la vie

Publié le 27/06/2022 dans MICRO-COACHING Connaissance et gestion de Soi

Conseils pour lutter contre ses croyances limitantes - Institut François Bocquet
Une croyance personnelle (aussi appelée “message contraignant”) est une croyance ancrée profondément en chacun de nous, qui conditionne notre comportement, notamment et plus spécifiquement en situation de crise ou de stress. Il existe 5 croyances différentes, nous influençant chacune plus ou moins. Quelles sont-elles et quelles sont leurs conséquences ?

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“Sois parfait(e) !” Les individus qui obéissent à cette croyance sont très exigeants avec les autres comme avec eux-mêmes. Souvent anxieux (peur de mal faire), très critiques aussi, ils ont cependant la qualité de prendre le temps d’agir et de ne rien laisser au hasard : leur besoin de contrôle est immense. Ils doivent en général apprendre à lâcher prise, à se donner le droit à l’erreur. Bref, à accepter l’imperfection.

“Fais plaisir !” Les personnes qui obéissent à ce message croient qu’elles doivent constamment faire plaisir et tout accepter des autres pour être appréciée et acceptée, et ce même quand cette sur-adaptation se fait à leur détriment. Elles doivent apprendre à s’écouter, à dire non aux autres, surtout quand c’est pour dire “oui” à leurs propres besoins.

“Fais des efforts !” Ces personnes ont la croyance qu’elles échoueront dans leurs actions, et ce même si elles font des efforts. Pour renforcer cette croyance, elles redoublent encore plus d’efforts et ont d’ailleurs l’impression “d’avoir tout essayé en vain”. D’ailleurs, par peur d’échouer, il arrive aussi qu’elles ne fassent pas l’essai de réussir. Ces personnes ont, elles, besoin de se donner tout simplement la permission de réussir.

“Sois fort(e) !”  Les individus qui ont ce type de croyances pensent qu’ils ne peuvent montrer leurs faiblesses, leurs émotions, leurs besoins. Ils ne demandent jamais d’aide aux autres et ne comprennent pas que les autres le fassent (ce sont des “faibles” incapables de se débrouiller seuls). Ils doivent apprendre à s’ouvrir, à exprimer leurs émotions et leurs besoins…

“Dépêche-toi !” Ceux qui pensent ainsi sont souvent épuisés et épuisants car ils ont du mal à structurer leur temps, à se donner le temps d’agir : ils sont persuadés qu’ils doivent toujours répondre instantanément pour plaire aux autres, et travaillent donc toujours dans l’urgence et la précipitation. Ces individus doivent comprendre que parfois, pour aller vite, il faut savoir prendre son temps !

MINI-EXERCICE

Associez à chaque situation ci-dessous la croyance qui lui correspond.

1) Patrick, manager, dit souvent qu’il doit se blinder et paraître stoïque devant ses collaborateurs pour être respecté.
2) Guy dit toujours et pense qu’il faut en baver pour réussir.
3) Suzanne rend toujours ses rapports en retard car elle s’y prend au dernier moment.
4) Clarisse, assistante, est très appréciée par son directeur car elle anticipe tous ses désirs et se montre toujours très disponible, même sur ses jours de repos.
5) Karine a rendu le compte rendu en retard car elle a passé trop de temps à vérifier chaque détail, alors que ce compte rendu n’était pas prioritaire.
6) Philippe râle toujours quand son patron lui donne du travail en plus car il voit tout de suite la montagne de travail que ça va lui demander.
7) Laurine sourit beaucoup, même à son patron quand il vient de la tancer.

Voir les résultats

1) Patrick, manager, dit souvent qu’il doit se blinder et paraître stoïque devant ses collaborateurs pour être respecté.
“Sois fort”. On rencontre souvent ce type de manager, qui pense que montrer la moindre faiblesse entraîne forcément des problèmes, et qui pense devoir faire croire à leurs subordonnés qu’ils sont infaillibles (ce qui, immanquablement, provoque des tensions en cas d’erreur effective de leur part!).

2/ Guy dit toujours et pense qu’il faut en baver pour réussir.
“Fais des efforts”. Le fait “d’en baver” est en effet, pour Guy, plus important que le fait de réussir réellement. Le fait même de réussir quelque chose facilement est suspect à ses yeux : un travail “parfait” fait trop facilement aura, pour lui, forcément moins de “valeur” qu’un travail sur lequel il aura peiné.

3/ Suzanne rend toujours ses rapports en retard car elle s’y prend au dernier moment.
“Dépêche-toi”. Le fait de s’y prendre au dernier moment justifie de faire les choses très rapidement.

4/ Clarisse, assistante, est très appréciée par son directeur car elle anticipe tous ses désirs et se montre toujours très disponible, même sur ses jours de repos.
“Fais plaisir”. S’adapter aux autres, leur rendre service, quitte à empiéter sur ses propres besoins (ici son besoin de repos) est caractéristique des personnes “Fais plaisir”. D’ailleurs, si on fait remarquer à Clarisse qu’elle pourrait refuser de travailler sur ses jours de repos, elle dira “mais non, c’est normal, on a besoin de moi”…

5/ Karine a rendu le compte rendu en retard car elle a passé trop de temps à vérifier chaque détail, alors que ce compte rendu n’était pas prioritaire.
“Sois parfait”. Faire des vérifications inutiles est typique de ce type de croyance : on se perd dans ses détails sans importance parce qu’on veut que tout soit parfait !

6/ Philippe râle toujours quand son patron lui donne du travail en plus car il voit tout de suite la montagne de travail que ça va lui demander.
➜ Fais des efforts”. Philippe doit montrer que ce qu’il fait exige du travail, des efforts, que ce n’est pas facile. Ce type de personne se plaint facilement, et fait souvent preuve de résistance dès qu’il faut changer quelque chose.

7/ Laurine sourit beaucoup, même à son patron quand il vient de la tancer.
➜ “Fais plaisir”. Le fait de sourire à ce moment-là est une façon de s’adapter à son patron (ou plutôt de s’adapter à ce que l’on pense que son patron veut que l’on fasse…), de lui dire “ce n’est pas grave, je vous apprécie même si vous venez de me semoncer”. Ce peut aussi être une façon d’exprimer une croyance “Sois fort” (ne pas montrer que j’ai été blessé par ces remarques négatives).