5 conseils pour faire face à une personne “toxique”

Publié le 29/09/2020 dans MICRO-COACHING Relationnel - Gestion des conflits

5 conseils pour faire face à une personne “toxique”
D’ordinaire, nous avons plutôt tendance à fuir les personnes (que nous pensons) toxiques, évidemment. Mais dans certains cas, notamment lorsque ces relations prennent place sur le lieu de travail, il est moins facile de se détacher des individus avec qui nous sommes en conflit ou qui provoquent chez nous de la souffrance ou de la colère. Il faut donc, dans ces cas-là, savoir “faire avec”. Mais comment ?

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Ne répondez pas à la provocation, ou alors avec humour, ou en utilisant des phrases toutes faites, qui ne vous impliquent pas plus avant dans la relation et qui n’appellent pas de réponse. Par exemple, face à une critique infondée, ou une remarque déplacée, des phrases-clefs comme “C’est ton avis” ou “Tu as le droit de le penser”, permettent de mettre fin à la discussion.

Ne répondez pas à un comportement toxique par… un comportement toxique (dévalorisation, ironie acerbe, coup bas…). En effet, la toxicité d’une personne est souvent contagieuse : on a envie de répondre au mal par le mal, mais en faisant ainsi, on devient soi-même une partie du problème. Alors restez droit.e dans vos bottes et gardez votre conscience intacte !

Donnez-vous des limites et défendez-les. Les personnes “trop gentilles” sont souvent la cible des personnes toxiques, car elles ne savent pas poser de limites aux autres. Il faut donc savoir poser les limites en s’affirmant avec force et fermeté, et de préférence AVANT que la limite soit atteinte.

Décidez au maximum de l’heure et du lieu où vous souhaitez voir cette personne si jamais vous y êtes obligé(e), surtout pour une discussion qui s’annonce houleuse. Le but est d’essayer de garder le contrôle, afin de ne pas avoir l’impression de subir les exigences de cet individu.

Faites intervenir un tiers si cela va trop loin. Ce tiers peut être un supérieur hiérarchique, le service des RH, la médecine du travail, un représentant du personnel ou même l’inspection du travail. Il est important de signifier à la personne toxique qu’elle ne peut agir impunément, et que vous faites tout pour faire cesser la situation problématique.

MINI-EXERCICE

Vous animez une réunion, et, alors que vous êtes en train de parler, l’un de vos collègues (avec qui vos relations ne sont pas au beau fixe), commence à lever les yeux au ciel, souffler, ricaner… voire se moquer de vous mais de manière détournée. Quelle serait votre réaction “naturelle”… mais surtout quelle serait selon vous la meilleure réaction ?

a/ Vous continuez de parler en faisant semblant de ne rien voir, mais terminez la réunion énervé(e).
b/ Vous ne dites rien sur le coup, mais allez le voir après, en tête à tête, pour qu’il vous explique son comportement.
c/ Vous vous arrêtez et le regardez fixement et en silence jusqu’à ce qu’il arrête ses simagrées, puis vous reprenez normalement.
d/ Vous lui demandez “Je vois que tu lèves les yeux au ciel et que tu souffles… Est-ce que tu as quelque chose à dire concernant le sujet ?”
e/ Vous lui faites remarquer sèchement et en public qu’il vous doit un minimum de respect et que vous n’appréciez pas son comportement.

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 a/ Vous continuez de parler en faisant semblant de ne rien voir, mais terminez la réunion énervé(e).
C’est clairement l’une des plus mauvaises options. Premièrement, parce que “faire semblant de ne rien voir” ne sert à rien puisque vous “voyez” très bien ce qui se passe en réalité, et que tout le monde le voit aussi. Ne pas réagir dans ces cas-là, c’est risquer la surenchère, mais surtout perdre de la crédibilité aux yeux de tous… et risquer de vous énerver plus tard, soit avec la mauvaise personne, soit au mauvais moment, soit pour une broutille (et votre réaction paraîtra alors disproportionnée).

b/ Vous ne dites rien sur le coup, mais allez le voir après, en tête à tête, pour qu’il vous explique son comportement.
➜ C’est mieux que la réponse a), mais attention  ! Quelquefois, les entretiens en tête à tête peuvent être “dangereux” face à une personne toxique, car l’intimité peut lui faciliter le travail (pas de témoin).

c/ Vous vous arrêtez et le regardez fixement et en silence jusqu’à ce qu’il arrête ses simagrées, puis vous reprenez normalement.
Ce peut être une bonne solution pour recadrer quelqu’un calmement (le fait de ne pas parler aide à garder son calme). Et cela marche encore mieux si vous le faites avec le sourire et si vous remerciez la personne en question de vous redonner toute son attention.

d/ Vous lui demandez “Je vois que tu lèves les yeux au ciel et que tu souffles… Est-ce que tu as quelque chose à dire concernant le sujet ?”
C’est sûrement la meilleure solution. En disant cela, vous montrez à l’autre personne (ainsi qu’à tous les autres) que vous avez noté son comportement et que vous souhaitez qu’elle cesse, tout en lui laissant une porte de sortie, grâce à la question posée à la fin. Les autres participants à la réunion verront que vous êtes capable de gérer la situation tout en gardant votre calme et votre sens de la diplomatie.

e/ Vous lui faites remarquer sèchement et en public qu’il vous doit un minimum de respect et que vous n’appréciez pas son comportement.
Cette attitude est possible, mais agir ainsi signifie que votre relation avec la personne en question est tellement dégradée que vous n’êtes plus capable de faire preuve de diplomatie. Nul doute que la relation risque d’empirer encore plus, avec, en prime, un accrochage en public.