4 conseils pour s’affirmer sereinement au travail

Publié le 07/09/2020 dans MICRO-COACHING Connaissance et gestion de Soi

4 conseils pour s’affirmer sereinement au travail
L’assertivité, autrement dit la capacité à s’affirmer face aux autres, est une compétence comportementale de plus en plus prisée par les employeurs. Cela permet en effet de résister face à certaines pressions, désamorcer les conflits, communiquer des choses difficiles, dans le respect de soi et de l’autre. Mais comment faire pour s’affirmer en douceur au travail ?
Voici 4 conseils à suivre…

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Apprenez à ne pas vous prendre pour le sauveur universel  !  Si par exemple, vous pensez souvent ce genre de choses  : “si je ne le fais pas, personne ne le fera”, ou “il m’en voudra si je ne lui rends pas ce service (pour le 82e fois…)”, alors pensez au fait que vous n’êtes pas responsable de tout, et que les gens ne sont pas censés vous respecter et vous aimer pour ce que vous faites (pour eux) mais pour ce que vous êtes (une personne de valeur) !

Apprenez à dire “Oui, si”… si vous n’arrivez pas à dire franchement “non”. Par exemple, si votre collègue vous demande de l’aider sur un dossier complexe, au lieu de dire Oui (alors que vous êtes débordé.e) ou Non (au risque de vous sentir coupable de ne pas l’aider), essayez plutôt : “OUI, je peux t’aider, SI tu attends encore 2h le temps que je termine ce que je suis en train de faire”.

Apprenez à ne pas vous excuser toutes les deux minutes, et à ne pas minimiser tout ce que vous allez dire (le fameux “EXCUSEZ-MOI de vous déranger, j’ai un PETIT service à vous demander”). Au contraire ! Donnez de l’importance à vos paroles, en optant plutôt pour le tout aussi (voire plus) efficace : “Auriez-vous du temps à m’accorder ? J’aurais quelque chose d’important à vous demander”.

Apprenez à devenir votre meilleur.e ami.e, plutôt que votre plus grand bourreau. Vous avez fait une erreur ? Plutôt que de vous flageller, pensez plutôt à ce que votre meilleur ami vous dirait : que vous conseillerait-il pour tirer des leçons de la situation ? Comment ferait-il pour vous rassurer ? Comment dédramatiserait-il  le problème que vous rencontrez ? Cela vous aidera en outre à prendre de la distance et du recul.

MINI-EXERCICE

Dans la situation décrite ci-dessous, quelles sont les erreurs faites par Maëva ? Quels conseils lui donneriez-vous pour faire les choses de manière plus assertive ?

Maëva travaille depuis 4 ans dans la même entreprise, en tant qu’assistante d’équipe. Elle est appréciée, compétente, serviable, mais souffre d’un certain manque de confiance en elle, ce qui l’empêche de progresser ou de saisir certaines opportunités. Ce matin, après une discussion avec son meilleur ami, qui l’a galvanisée, elle décide d’aller voir son patron pour lui demander sa première augmentation. Elle toque donc à la porte de M. Duval, son directeur, et lui demande d’une voix blanche : “Désolée, M. Duval. Auriez-vous deux petites minutes à m’accorder  ? Je… je voulais vous… enfin, j’avais un… petit problème à vous… enfin je voulais parler avec vous par rapport à mon poste… ”. M. Duval étant au téléphone, il lui demande de repasser à 16h. Malheureusement, à 15h, une urgence contraint M. Duval à se déplacer chez un client… et il y reste jusqu’à la fin de la journée…

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Dans cet exemple, Maëva a effectivement du mal à faire preuve d’assertivité.
La première erreur est qu’elle ne demande pas un entretien “officiel” : elle toque à la porte de son patron “à l’improviste”, prenant le risque de le déranger à un moment inopportun.
Pour ce type de demande (augmentation ou autre demande importante), il est en effet crucial de vous assurer de la disponibilité et de l’attention de votre interlocuteur, et donc de faire une demande d’entretien en bonne et due forme, en précisant si besoin le motif (pour demander une augmentation, si vous ne souhaitez pas annoncer d’entrée la couleur pour ne pas vous engager tout de suite dans un débat, vous pouvez très bien dire que vous “souhaitez/avez besoin de faire un point sur votre activité”), en précisant éventuellement le temps dont vous pensez avoir besoin pour discuter. Cela permettra à votre interlocuteur de ne rien prévoir pendant VOTRE moment.
Ensuite, l’autre erreur de Maëva est de ne pas avoir réussi à exprimer sa demande clairement et fermement, et ce dès le début. Encore une fois, il est important de ne pas se mettre en position de soumission/vulnérabilité dès le début de la discussion ! En disant : “Désolée de vous interrompre, M. Duval. Auriez-vous deux petites minutes à m’accorder ? Je… je voulais vous… enfin, j’avais un… petit problème à vous… enfin je voulais parler avec vous par rapport à mon poste…”, Maëva se met tout de suite en difficultés : elle s’excuse inutilement, elle minimise ses propos, et l’importance de sa requête ! Sans parler de ses hésitations et bafouillages, et de son manque de précision.
La demande doit donc être très claire dès le début : “Bonjour M. Duval. Je vais être directe  : je souhaitais vous voir pour vous demander une augmentation. En effet, ces dernières années…”. Plus vous serez direct.e et clair.e, plus vous montrerez que vous êtes capable de vous affirmer. Cependant, pensez aussi à prévoir des arguments chiffrés, des preuves, des faits pour appuyer votre demande.
Enfin, pensez aussi au fait que, malheureusement, ce n’est pas parce que vous osez faire une demande que cela garantit son succès ! En revanche, il est certain qu’une demande non formulée a bien moins de chances d’aboutir…