4 conseils pour désamorcer la jalousie d’un collègue

Publié le 06/09/2022 dans MICRO-COACHING Management - Travail en équipe

Désamorcer la jalousie d'un collègue Institut François Bocquet
Vous venez d’être promu(e) et l’un(e) de vos collègues est vert(e) de jalousie ? Comment alors gérer cette relation ? Comment, par exemple, se comporter en chef sans l’indisposer ? Et comment réagir si son comportement devient toxique pour vous et pour l’équipe ? Voici quelques conseils pour gérer ces situations…

Découvrez les conseils et astuces MICRO-COACHING

Gardez une excellente communication avec votre propre supérieur hiérarchique. Si, en effet, votre collègue jaloux essaie de vous déstabiliser, il y a fort à parier qu’il tentera de vous court-circuiter en vous critiquant devant votre supérieur. Demandez à ce dernier de jouer franc-jeu et de vous prévenir en cas de manœuvre de ce type.

Prenez-le en entretien pour le rassurer et le valoriser. Évoquez votre gêne vis à vis de lui, car vous savez qu’il convoitait le même poste. Demandez-lui de vous aider, dites-lui que ce n’est pas une place facile, mais que vous êtes très content(e) de l’avoir comme collaborateur. Reconnaissez son savoir-faire. Bref, essayez de vous en faire un allié plutôt qu’un ennemi.

Sollicitez son avis, en réunion d’équipe par exemple, surtout s’il a tendance à vous critiquer dans votre dos. Ainsi, s’il ne dit rien, cela tendra à le décrédibiliser aux yeux des autres (“il n’est pas capable de dire les choses en face”). Et s’il est franc, cela vous permettra de discuter réellement avec lui… Mais soyez préparé(e) et gardez votre calme surtout ! Pour parer ces problèmes, choississez une formation chef d’équipe.

Limitez son pouvoir de nuisance. Valorisez, responsabilisez, et donnez des tâches intéressantes à ses collègues. Faites en sorte qu’ils deviennent vos alliés et pas les siens. Remerciez-les pour leur attitude coopérative. En même temps, n’ignorez pas non plus votre mouton noir, mais ne le critiquez pas non plus. Les autres verront vite où est leur intérêt !

MINI-EXERCICE

Sophie est « montée » cheffe d’équipe depuis quelques semaines. Elle subit les railleries de l’un de ses anciens collègues, Jacques, jaloux de sa promotion. Après avoir été compréhensive pendant un moment sans résultats, Sophie décide de recadrer son ancien collègue lors d’un entretien. Quelle est selon vous, la meilleure entrée en matière parmi celles présentées ci-dessous ?

1/ Jacques, je t’ai convoqué parce que j’en ai assez de tes piques et de ta jalousie. Tu es insupportable parce que je suis ta supérieure, et je ne le tolérerai pas une minute de plus. Tu comprends ce que je dis ou il faut que je prenne des sanctions ?

2/ Jacques, je sais que tu as été très déçu de ne pas avoir été promu à ma place, et j’en suis vraiment désolée. Mais ces derniers temps je n’ai pas apprécié ton comportement, comme lorsque tu m’as parlé de façon très agressive à la dernière réunion… Ce comportement te nuit et nuit au travail d’équipe en général.

3/ Jacques, ce n’est pas ma faute si j’ai été prise à ta place, et si tu n’es pas content il faut que tu ailles voir le patron. Je n’y suis pour rien si on ne t’a pas choisi. Donc ce serait bien que tu arrêtes de me critiquer dans mon dos.

Cliquer ici pour voir les résultats

La meilleure réponse est la réponse 2.
Elle est en effet empathique et ferme à la fois. En effet, dans un premier temps, Sophie dit à Jacques qu’elle comprend sa position difficile et sa déception et qu’elle compatit avec lui. Dans un deuxième temps, Sophie recadre quand même le comportement de Jacques sur des faits très précis (son agressivité pendant la réunion) en n’émettant pas de jugement. Au lieu de dire que Jacques est insupportable (comme dans la réponse 1), Sophie reste très factuelle en disant juste qu’elle n’a pas apprécié ce comportement. Enfin, elle aborde aussi les conséquences négatives de ce type de comportement, ce qui reste une façon objective de présenter les choses.

La réponse 1 n’est pas très adroite.
Elle est remplie de jugements et la fin, surtout, est problématique, et infantilisante.

La réponse 3 est assez maladroite aussi.
On sent que Sophie cherche à se déresponsabiliser, voire à se victimiser devant Jacques : la défense qui consiste à dire “ce n’est pas ma faute ! ” n’est en général pas très efficace…